6 nov. 2011

Chapo Chapi : p'tit bibi...

Comme dit en préambule sur ma page FB (Comment ça ? Vous n'êtes pas encore dessus ?! Vite courrez-y ! http://www.facebook.com/pages/By-Iza/219259181460206 ) voici un petit résumé de l'atelier que j'attendais avec impatience et dont je fus enchantée !

Après avoir visité Ficelle-atelier (ci-contre) cet été, je n'avais qu'une seule idée en tête : créer le ravissant bibi dont la forme en bois, utilisée pour le mouler, décrivait de si belles volutes rondes et généreuses. 

Je jetais donc mon dévolu sur ce modèle puis choisis le cône de feutre pour le réaliser : c'en fut un de couleur rose ancien. Aussitôt dit que le feutre commençait déjà à prendre la vapeur, afin de le détendre et pouvoir ainsi le travailler.

Il suffit de quelques minutes pour que Christel, la modiste de ces lieux, décrète le début de l'aventure...

On procède par étapes : on place le cône en feutre imprégné de vapeur sur la forme à chapeaux (le fameux moule en bois), puis l'on commence à lui faire prendre le galbe de celui-ci. Pour le maintenir sur la forme, on doit le "clouter" avec des épingles argentines (une sorte de petit clou très fin qui se tord trop facilement >_<, utilisé par les modistes).
Pour le modèle que j'ai choisi, on doit commencer par plaquer le sommet du bibi contre la forme car il décrit un creux important sur le dessus. Christel m'aide dans cette étape cruciale (après tout c'était ma première fois !), vous pouvez donc la voir à l'oeuvre ici : 


Puis commence la longue étape de formage à la main : le principe étant de faire épouser parfaitement le cône de feutre à la forme à chapeau, sans aucun pli ! Et croyez moi, ce n'est pas une mince affaire... Mais c'est aussi là que réside le plaisir de travailler le feutre : allier douceur et force pour réussir à le dompter entre vapeur, étirements et pincements... (Et voilà votre dévouée à l'ouvrage !)


Ça prend doucement forme... Épingle par épingle, le feutre est maintenu à la forme et épouse de plus en plus le galbe des bords. Environ une heure et demi plus tard (et oui !), on arrive à ce résultat : 


Maintenant que notre cône de feutre métamorphosé par le formage est bien maintenu en place, on passe à l'étape de l'apprêtage
Mais attention, avant de passer l'apprêt, il faut tout d'abord sécher avec soin le feutre encore humide de vapeur - on se sert ici d'un sèche-cheveux - sinon gare aux auréoles blanches. Apprêt et eau ne font pas bon ménage !

Puis il s'agit d'enduire - au pinceau s'il vous plaît - tout notre futur chapeau, tête et bords, d'un apprêt mystérieux (dont la recette est jalousement gardée par les fabricants, on sait seulement qu'il est à base de gomme-laque). Ceci afin de le rigidifier, à la manière d'une chemise amidonnée pour vous donner une idée...


Une, deux... trois couches passées au pinceau plus tard : on répète l'étape du séchage. Et tadam !



Et c'est ainsi que j'ai du laisser mon bibi en devenir jusqu'à la semaine prochaine pour procéder au démoulage (on enlève les épingles yeah !), au bichonnage et à la décoration du chapeau - s'il y a lieu de le décorer, ça : ce sera la surprise -... Promis, je vous raconterai tout et vous montrerai le résultat !

J'espère que cet article vous aura plu, au moins autant que la journée fut riche en apprentissage pour moi. Je tiens à remercier très chaleureusement Christel pour ce partage de savoir qui malheureusement tente à disparaître. N'hésitez pas à aller lui rendre visite si vous passez par Belle-Isle-en-Terre, Ficelle-Atelier se trouve 5 rue St-Jacques : vous y trouverez des merveilles, et contre toute attente, absolument pas hors de prix ! Ça vaut le détour, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux et l'accueil de la modiste ;)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hate de savoir la suite.........Marie Hellio

Iza a dit…

Merci Marie d'être passée faire un tour ici, contente que l'article t'ait plu ! J'ai hâte aussi d'être à samedi prochain ! ^^

Adrien a dit…

En tout cas, le titre est un sacré jeu de mots, il faut l'avouer.